Altitude : 629 m / 2747 m - Superficie : 9536 ha

Située au coeur des Pyrénées centrales, aux portes de l'Espagne, à 800 Kilomètres de Paris, à 20 Km de Lourdes et de La Mongie, sur la route du Tour de France cycliste, la Vallée de Campan déploie entre Col du Tourmalet et Col d'Aspin,  10.000 hectares de forêts, de prairies et de cultures. Orientée au Nord Ouest, elle jouit d'un climat tempéré qui la fit comparer à la Normandie lorsqu'elle produisait en abondance la pomme à cidre et un beurre réputé. On surnommait alors les Campanois :  Burrayres,  fabricants de beurre.

Depuis plus de 3000 ans, ces terres fertiles sont occupées par la tribu des Campons  identifiée par Pline L'Ancien au premier siècle de notre ère. Cette tribu unie va combattre pendant des siècles pour devenir et rester un peuple fier et indépendant.  Je passerai ici sous silence les différents qui ont animé ces populations au cours des âges et mentionner la devise  " Trois en Un "  puisque la vallée a été

divisée en trois parties : Le Bourg, Ste Marie et La Séoube.

Le "Charivari" et les "Mounaques" de Campan

Autrefois, on se mariait dans le village c'est à dire, que l'on trouvait son conjoint dans le village, mais souvent les jeux de l'amour et du hasard venaient contrarier cette "coutume" et à Campan on n'aimait guère ces "hore-benguts" qui venaient enlever une "héritière" aux jeunes du village. La fille aînée de la "maison" héritait des biens "terre, maison, bétail" et était toujours très convoitée. Quand il s'agissait d'une cadette, le problème ne se posait pas. Donc, pour avoir le droit de "s'en venir gendre" à Campan le futur "nobi" devait s'acquitter d'une sorte de tribut. Si le futur accédait aux désirs des jeunes et se montrait largement compréhensif, tout se passait bien. Quoi qu'il en soit, à la sortie de l'église les "nobis" se trouvaient en présence de la "roumègue". C'était un buisson de ronces qu'il fallait sauter ce qui amusait beaucoup les jeunes, puis le buisson de ronces a été remplacé par deux ceintures rouges et bleues que le "nobi" dénouait de ses doigts tremblants. Qu'il faille sauter ou dénouer, il fallait surtout ouvrir les cordons de la bourse. Si le "nobi" ne voulait pas s'acquitter du tribut qui lui était demandé par la jeunesse, il avait droit au "Charivari" et aux "Mounaques". Dans le mois précédent le mariage, toute la jeunesse, cloches de vaches autour du cou, venait chaque soir faire le tintamarre autour de la maison de la future épousée, et le jour du mariage, les mariés et le cortège avaient le "privilège" de passer sous un couple de "Mounaques" pendues au-dessus de la porte. Les "Mounaques" présentaient les caractéristiques que l'on reprochait aux futurs mariés. Car ce "Charivari" n'avait pas lieu seulement quand un jeune homme du village voisin venait épouser une héritière, mais aussi quand un veuf ou une veuve se remariait, ou bien quand une fille mère prenait époux. Le "Charivari" ne s'arrêtait que lorsque les "nobis" acceptaient de payer une somme conséquente qui permettait aux jeunes de faire la fête.

 

Population de la Vallée de Campan

1999

1483 h

1926 2000 h
1820 4329 h
1806 3978 h
1794 3640 h
1695   710 h
   
1313 97 feux

Historique Administratif

 * Pays et sénéchaussée de Bigorre

 * Quarteron de Bagnères

 * Chef lieu de canton depuis 1790